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La fiscalité du compte pro micro-entreprise en 2025 repose sur un régime simplifié qui attire de nombreux indépendants. Le micro-entrepreneur est soumis principalement à l’impôt sur le revenu, à la cotisation foncière des entreprises (CFE), et parfois à la TVA en fonction de son chiffre d’affaires. Comprendre les règles fiscales, les plafonds de chiffre d’affaires et les obligations déclaratives est essentiel pour gérer efficacement son activité et éviter les sanctions.
À retenir
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La fiscalité du compte pro micro-entreprise est basée sur l’impôt sur le revenu, la CFE et, au-delà de certains seuils, la TVA.
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Le régime fiscal applique un abattement forfaitaire selon la nature de l’activité pour calculer l’impôt.
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L’ouverture d’un compte bancaire professionnel devient obligatoire dès 10 000 € de chiffre d’affaires deux années de suite.
Fonctionnement du régime fiscal de la micro-entreprise
Le compte pro micro-entreprise est soumis au régime fiscal simplifié tant que le chiffre d’affaires ne dépasse pas 188 700 € pour les ventes ou 77 700 € pour les prestations de services. L’abattement forfaitaire appliqué varie selon l’activité : 71 % pour les ventes, 50 % pour les prestations artisanales et commerciales, et 34 % pour les professions libérales.
Chaque année, le micro-entrepreneur doit déclarer ses revenus via le formulaire 2042-C-PRO, et un acompte contemporain est prélevé à la source.
« La simplicité du régime fiscal est ce qui rend la micro-entreprise si attractive. » — Julien Morel, consultant en gestion d’entreprise.
Versement libératoire et impôt sur le revenu
Le micro-entrepreneur peut choisir le versement libératoire s’il respecte le plafond de revenu fiscal de référence (28 797 € pour une personne seule en 2025). Ce dispositif permet de régler l’impôt en même temps que les cotisations sociales, avec un pourcentage appliqué directement sur le chiffre d’affaires encaissé : 1 % pour les ventes, 1,7 % pour les services, et 2,2 % pour les professions libérales.
« Opter pour le versement libératoire, c’est gagner en visibilité sur ses charges fiscales. » — Claire Dubois, fiscaliste indépendante.
TVA et franchise en base
Le compte pro micro-entreprise bénéficie de la franchise en base de TVA tant que le chiffre d’affaires reste sous les plafonds : 85 500 € pour les ventes et 37 500 € pour les services. En cas de dépassement, le micro-entrepreneur doit facturer et reverser la TVA, ce qui entraîne une gestion plus complexe. Dans ce contexte, il est essentiel de bien surveiller son évolution de chiffre d’affaires et de connaître les plafonds de la micro-entreprise.
« La TVA peut transformer la gestion simple d’une micro-entreprise en véritable casse-tête administratif. » — Sophie Laurent, experte-comptable.

Cotisation foncière des entreprises (CFE)
La CFE est une taxe locale obligatoire pour toute micro-entreprise avec compte pro, sauf exonération. Elle est due à partir de la deuxième année d’activité et peut varier entre 227 € et plus de 1 000 €, selon la commune et le chiffre d’affaires. Une exonération est prévue si le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 5 000 €.
« Anticiper la CFE est crucial pour éviter les mauvaises surprises de trésorerie. » — Marc Lefèvre, conseiller fiscal.
Obligations déclaratives et sanctions
Le micro-entrepreneur doit déclarer son chiffre d’affaires chaque mois ou trimestre. En 2025, l’amende est fixée à 58,9 € par déclaration manquante. En cas de manquement répété, il risque une régularisation ou même la perte du régime micro. Le compte pro micro-entreprise doit donc être géré avec rigueur administrative.
« La discipline dans les déclarations est la clé pour conserver les avantages du régime micro. » — Élodie Bernard, juriste spécialisée en droit des affaires.
Compte bancaire professionnel et gestion
Si le chiffre d’affaires dépasse 10 000 € durant deux années consécutives, l’ouverture d’un compte bancaire professionnel devient obligatoire. Même en dessous de ce seuil, un compte séparé est recommandé pour distinguer les opérations privées et professionnelles, simplifier les déclarations fiscales et rassurer les partenaires financiers.
« Un compte bancaire dédié permet d’éviter toute confusion et d’avoir une comptabilité plus claire. » — Nicolas Girard, conseiller bancaire.
Tableau des principales charges fiscales du compte pro micro-entreprise
| Charge fiscale | Modalités | Montant / Taux |
|---|---|---|
| Impôt sur le revenu | Déclaré via 2042-C-PRO avec abattement forfaitaire | 71 %, 50 % ou 34 % selon l’activité |
| Versement libératoire | Optionnel si revenu fiscal sous plafond | 1 % (ventes), 1,7 % (services), 2,2 % (libéraux) |
| TVA | Franchise jusqu’à 85 500 € ou 37 500 € | Facturation et déclaration au-delà |
| CFE | Obligatoire sauf exonération | Entre 227 € et 1 000 €+ |
| Compte bancaire pro | Obligatoire au-delà de 10 000 € deux années de suite | Frais variables selon la banque |
« Visualiser ses charges dans un tableau aide à anticiper et à planifier sa gestion. » — Amélie Roche, coach en entrepreneuriat.
La gestion fiscale d’un compte pro micro-entreprise en 2025 repose sur une bonne compréhension des plafonds, des options fiscales et des obligations déclaratives. Bien anticiper l’impôt, la TVA, la CFE et l’usage d’un compte bancaire dédié permet de sécuriser son activité.
Et vous, comment gérez-vous la fiscalité de votre compte pro micro-entreprise ? Partagez vos astuces et expériences dans les commentaires !